L’entrée dans la profession d’avocat

Auteur•rice•s

Jacqueline IGERSHEIM, Laurent HINCKER

Publication

1999

Face aux nombreuses évolutions du domaine juridique et du domaine social, la profession d’avocat est aujourd’hui en pleine mutation. Si les regroupements successifs de professions différentes sous la dénomination générique d’avocats répondent certes à des besoins et au souci d’accompagner les transformations de leurs champs d’intervention, ils présentent néanmoins le risque de brouiller l’image professionnelle. Réunir dès leur formation des professionnels aux itinéraires et aux préoccupations assez éloignés les uns des autres n’est pas une tâche facile.

Parmi les questions qui se posent de façon récurrente, figure en bonne place celle de la saturation du marché juridique, produit de l’arrivée d’un nombre croissant de jeunes avocats sur celui-ci sans que la demande ne suive une évolution de la même importance. Cette question est liée à la nature du mode de recrutement (examen ou concours?) dont certains remettent en question la validité à l’heure où l’accroissement des effectifs à l’université tend à rendre caduques les schémas traditionnels.

C’est pour mieux comprendre le sens de ces mutations et la façon dont les individus les intériorisent, et en nous centrant sur les modes de recrutement, de formation et d’apprentissage pratique des jeunes avocats que nous avons conduit la recherche dont les résultats sont retracés dans ce rapport, dans le cadre de l’appel d’offre du ministère de la Justice portant sur l’ “entrée dans la profession d’avocat”.