L’enfant, être par définition innocent et fragile, fascine tant le monde littéraire et cinématographique que l’univers juridique. Cette recherche tend dès lors, à concentrer le regard sur l’apport mutuel du cinéma et du droit à la thématique de l’enfant. L’enfant, promesse d’avenir, adulte en devenir, suscite une protection adaptée à ses caractéristiques intrinsèque. L’image de l’enfant a alors souvent laissé place, dans les consciences collectives, à une représentation iconique et sacrée de l’enfant. Toutefois, le 7e Art a su dépasser cette représentation sage et innocente d’un être vulnérable. Derrière les traits angéliques d’adorables bambins, se profilent aussi des êtres maléfiques et pervers envers lesquels la société a un devoir de protection. En cela, le cinéma se veut également le témoin d’une société en souffrance, impuissante au regard d’enfants qui par nature appelaient sa protection. De fait, le cinéma, en portant la figure, puis la parole de l’enfant à l’écran, ancre la place du mineur au cœur de nos sociétés. Les nombreux paradoxes qui entourent l’enfant lui dessinent un statut qui se révèle à travers les filmographies, françaises et étrangères. Si le cinéma ne peut confirmer l’existence d’un profil universel de l’enfant tant les spécificités nationales demeurent prégnantes, il n’en demeure pas moins qu’à l’instar du droit, le 7e art met en relief la dualité du statut juridique de l’enfant et le déplacement du curseur de l’enfant à protéger vers l’adulte en devenir, titulaire de droits propres. L’ouvrage augure ainsi d’une richesse thématique et d’une variété d’ œuvres étudiées qui décryptent l’enfant dans tous ses états.
Voir également recherche n°12.23 « La famille, le droit et le cinéma »