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Justice et guerre n°4 : « Le terrain de la guerre, un terrain de preuves miné pour la justice »

L’IERDJ lance son nouveau séminaire annuel consacré au thème Justice et guerre : « La place de la justice dans l’effort de guerre et de paix »une conférence débat chaque mois de janvier à novembre 2023

L’IERDJ se propose, par la programmation d’un séminaire d’un an, d’observer, de cartographier, et de mesurer les mobilisations de la justice dans l’effort de guerre et de paix à laquelle aspire le continent et le monde. Le moment semble ainsi opportun de réaliser un état des lieux des rapports, nombreux et complexes, entre justice et guerre, et d’évaluer les répercussions de la crise actuelle sur ces questions.

Cette quatrième conférence sera consacrée au terrain de la guerre, un terrain de preuves miné pour la Justice

La collecte et la préservation des preuves en temps de guerre ou dans des zones encore instables soulèvent un ensemble de défis et de questions. À quelles difficultés sont confrontées les autorités locales, nationales et internationales et les différents acteurs lorsque les enquêtes sont conduites alors que le conflit est encore en cours ? La preuve est-elle en train de changer de nature avec la numérisation et les réseaux sociaux ? Comment identifier et extraire les éléments probatoires pertinents de la masse d’informations qu’engendre le traitement de la guerre en temps réel ? Faut-il construire des stratégies adaptées à certains types de crimes (violences sexuelles, enfants-soldats, disparitions forcées, etc.) ? Comment s’organiser pour partager et diffuser les informations entre plusieurs partenaires dans le cadre d’équipes d’enquête commune et de la complémentarité ?

La mise en place de nouveaux mécanismes de centralisation et d’analyse de la preuve ainsi que le développement des enquêtes en sources ouvertes, comme celles conduites par le groupe international de chercheurs et de journalistes citoyens Bellingcat, changent le paradigme dans le traitement des preuves. Quel rôle pour les ONG, les reporters de guerre et les journalistes-citoyens ? Comment harmoniser et coordonner la diversité des méthodes et des pratiques ? Quel crédit donner à “la preuve électronique” (vidéos, enregistrements) dans un temps où la désinformation est utilisée comme stratégie de communication par les belligérants ?

Avec :

  • Alexis Demirdjian, substitut du Procureur, chef d’équipe unifiée Géorgie et chef-adjoint d’équipe unifiée Ukraine au Bureau du procureur de la Cour pénale internationale.
  • Antoine Bernard, directeur du plaidoyer, du contentieux stratégique et de l’assistance à Reporter sans frontières, enseignant à l’École des affaires internationales de Sciences Po Paris (PSIA).

Inscription gratuite mais obligatoire

Découvrez le programme prévisionnel annuel du séminaire :