Le langage juridique est souvent critiqué pour être trop technique et difficile à comprendre. Pourtant, les acteurs d’un procès doivent appréhender des réalités complexes décrites par des termes spécifiques. Ces termes peuvent être liés à un secteur d’activité, un territoire ou une tranche d’âge et peuvent être opaques. Pour rendre les faits plus clairs, ils doivent donc traduire ce langage technique en termes plus simples et compréhensibles.
Dans son livre « Personne ne sort les fusils », l’écrivaine Sandra Lucbert 1 raconte comment, lors du procès pour harcèlement chez France Télécom en 2018, la présidente du tribunal a réussi à rendre compréhensibles les réalités cachées derrière les mots techniques utilisés par l’entreprise.
Dans le dossier « Les langues du procès », les Cahiers de la Justice donnent la parole à des universitaires mais aussi à des professionnels du droit, avocat, magistrats, expert et interprète, qui ont accepté de relater le travail de décryptage indispensable pour appréhender et faire partager la réalité qui leur est soumise.
Programme de la présentation :
[1] Sandra Lucbert, Personne ne sort les fusils, Seuil, 2020