L’IERDJ accueille Me Marie-Claire Belleau, professeure titulaire à la Faculté de droit de l’Université Laval (Canada) pour un séminaire le jeudi 19 décembre 2024 sur le thème de l’indépendance des magistrats.
Dans le contexte canadien, l’indépendance judiciaire constitue un principe multidimensionnel qui s’avère difficile à définir de façon succincte et précise pour un auditoire non initié au droit. À cause de sa complexité et de ses couches superposées interreliées, le principe de l’indépendance judiciaire s’avère particulièrement fragile à des attaques et à des remises en question. Pour assurer une réelle indépendance de ses membres et de l’institution judiciaire, chaque élément compte, chaque couche doit être préservée, chaque dimension nécessite une protection.
L’analyse du contenu de la couverture médiatique et des sites Internet institutionnels portant sur l’indépendance judiciaire conduit à la conclusion d’une véritable difficulté quant à l’accès à une compréhension réelle de ce concept par les citoyen.ne.s. Ils ne parviennent pas à transmettre la rigueur et la certitude de son effectivité.
Lors du séminaire, les thèmes suivants sont abordés :
- Les critiques faites aux juges, mais également celles infligées au système judiciaire dans son ensemble;
- Les rapports entre l’État et les juges;
- Les rapports entre le système judiciaire et l’État dans sa volonté d’apporter des réformes à l’administration de la justice.
Me Marie-Claire Belleau est professeure titulaire à la Faculté de droit de l’Université Laval. Elle enseigne également dans des programmes de 2e cycle en Europe.
Elle détient un doctorat et une maîtrise de Harvard Law School ainsi qu’un D.E.A. de l’Université de Paris II. En 2010, elle s’est vu décerner le titre d’Advocatus Emeritus du Barreau du Québec. Elle a été élue membre de la Société royale du Canada en 2015.
Elle enseigne en droit privé et comparé ainsi que sur les modes de prévention et de règlement des différends. Elle s’intéresse à la justice participative et restaurative qui favorise l’implication des protagonistes dans la résolution de leurs conflits. Depuis 2001, elle exerce la médiation dans les dossiers des petites créances, en matières familiale, civile et commerciale, en matière sportive ainsi qu’en harcèlement psychologique et en justice restaurative. Elle exerce ces modes de prévention et de règlement des différends à temps partiel afin d’allier pratique et théorie dans ses enseignements et dans ses projets de recherche.
Ses recherches, qui sont très diversifiées, portent sur la théorie du droit, la justice participative et réparatrice, le pouvoir et l’indépendance judiciaire, les dissidences judiciaires, l’histoire de la pensée juridique et le droit comparé.
Ses écrits, ses formations et ses interventions pratiques sont dominés par une préoccupation constante : améliorer l’accès à la justice.
Événement accessible uniquement sur invitation