Il s’agit donc de porter à la connaissance d’un public averti les derniers résultats de recherche qui autrement échapperaient au viseur des praticiens, institutions, administrations.
Ainsi, par la rencontre recherche/terrain, il s’agit de créer un dialogue chercheurs/praticiens conformément aux missions que l’IERDJ met en œuvre : favoriser les échanges entre les universitaires, les chercheur.es, les juridictions, les professionnels, les responsables publics, notamment ceux qui ont en charge des politiques publiques de justice, ainsi que les citoyens sur les défis nouveaux ou renouvelés auxquels le droit et la justice doivent faire face.
L’IERDJ propose de créer ce lieu et cette rencontre afin de rendre la recherche pratique et la pratique réflexive.
Télécharger le calendrier des Arrêts sur recherche :
L’IERDJ lance le 8 novembre 2022 un nouveau rendez-vous régulier autour des recherches qu’il soutient : Les Arrêts sur recherche de l’IERDJ. Petit tour d’horizon avec Sarah Albertin, Responsable de recherche et de programme à l’Institut qui pilote ce nouveau format où “la recherche rencontre le terrain”.
Laetitia Louis-Hommani : Pouvez-vous nous présenter ce nouvel événement initié par l’IERDJ, quel est son concept ?
Sarah Albertin : Les Arrêts sur recherche sont des rendez-vous réguliers proposés par l’IERDJ pour restituer et confronter au terrain les recherches achevées qu’il finance et publie. Au cours d’un dialogue avec un professionnel du droit et de la Justice, il s’agit de rendre concret le lien nécessaire entre recherche et pratique. Ce qu’il manque au monde de la recherche en droit et à ses praticiens, c’est une alimentation mutuelle, des lieux de rencontre où chacun peut s’inspirer de l’autre et dialoguer sereinement. L’IERDJ propose de créer ce lieu et cette rencontre afin de rendre la recherche pratique et la pratique réflective. Le format est nouveau et il s’agit ici de tester des formes nouvelles de dialogue. Nous assumons ce mode, le fait qu’il ne soit pas totalement abouti et puisse évoluer au fur et à mesure de l’expérience pour s’améliorer, se préciser, évoluer. Ces évènements se dérouleront dans les nouveaux locaux de l’Institut au 47 bis rue des vinaigriers à Paris et sont amenés à se régulariser.
Laetitia Louis-Hommani : Quels sont les objectifs poursuivis ?
Sarah Albertin : D’abord, il s’agit de créer « un lieu et un moment IERDJ » pour diffuser les résultats de recherche auprès de notre réseau et ce, en vue de porter à la connaissance du monde du droit la richesse des recherches financées et suivies par l’IERDJ, souvent sur un temps long (3 à 4 ans). Il s’agit donc de porter à la connaissance d’un public averti les derniers résultats de recherche qui autrement échapperaient au viseur des praticiens, institutions, administrations. Pour les chercheurs, cet aspect de valorisation de la recherche est important et fait partie intégrante de la vie de la recherche. Ces rencontres permettent de conforter les résultats, de les tester, de les consolider ou de les contredire peut-être, mais dans tous les cas de poursuivre le travail de réflexion et de construction des sujets. L’IERDJ doit accompagner cela. Ainsi, par la rencontre recherche/terrain, il s’agit de créer un dialogue chercheurs/praticiens conformément aux missions que l’IERDJ met en œuvre : favoriser les échanges entre les universitaires, les chercheur.es, les juridictions, les professionnels, les responsables publics, notamment ceux qui ont en charge des politiques publiques de justice, ainsi que les citoyens sur les défis nouveaux ou renouvelés auxquels le droit et la justice doivent faire face.
Laetitia Louis-Hommani : Comment avez-vous imaginé ces rencontres régulières ?
Sarah Albertin : Afin de répondre aux objectifs présentés, nous nous sommes placés du point de vue des différents participants et tenté de trouver un compromis entre les différentes demandes, exigences, contraintes. Il s’agit d’un format d’abord en présentiel pour permettre la formation de la rencontre physique et l’échange direct. Mais le souci d’accès et de valorisation des résultats de la recherche nous pousse à diffuser plus largement l’évènement et à le construire sous format hybride (en direct ou en différé, nous recherchons le bon équilibre). Pour répondre aux disponibilités de chacun, chercheurs, professionnels qu’ils soient intervenants ou participants, nous avons opté pour un format relativement court, de 11h à 13h qui permet de ne pas “bloquer” une journée de travail. L’important, pour ne pas dire l’essentiel, sera également de créer une rencontre conviviale, un moment où les personnes sont heureuses de se retrouver et d’échanger. C’est pourquoi nous prévoyons un temps important d’échanges avec l’ensemble des participants, sans oublier le moment convivial avant et après!
Laetitia Louis-Hommani : Le calendrier est-il fixé ?
Sarah Albertin : La programmation est déjà bien amorcée et nous allons prochainement communiquer plus largement sur les dates et les thématiques retenues. Mais je peux d’ores et déjà vous annoncer les prochains évènements : le 8 novembre 2022, le premier Arrêt sur recherche aura pour thème le rôle des chefs de juridiction dans la gestion des ressources humaines des magistrats avec les chercheurs Sylvie Pierre-Maurice et Lionel Jacquot qui confronteront les résultats de leur recherche sur cette question précise à la magistrate et chef de juridiction Stéphanie Kretowicz.
Le 2 décembre 2022, nous parlerons de transhumanisme(s) et de droit(s) avec Émilie Gaillard et Amandine Cayol qui présenteront leur recherche sous l’angle des principes fondamentaux au magistrat Pierre Delmas-Goyon.
Le 24 janvier 2023, ce sera Cécile Vigour qui abordera les résultats de son enquête publiés dans son ouvrage « La Justice en examen ».
Le 3 février 2023, il s’agira de discuter autour de la recherche de Christiane Besnier sur les Cours criminelles départementales en présence d’un praticien et de Hugues Bouthinon-Dumas qui a également travaillé sur cette réforme en cours d’expérimentation.
Rendez-vous dans la rubrique Événements pour vous inscrire à ces différents rendez-vous.