Voir toutes les actualités

Les langues du procès : présentation du numéro dédié des Cahiers de la Justice 

  • Le 17 octobre dernier se tenait à l’IERDJ la présentation du numéro réalisé par les Cahiers de la Justice sur la thématique des langues du procès. 
  • Cette revue, coéditée par l’ENM et les éditions Dalloz, et dont l’IERDJ est membre du comité de rédaction, a pour objectif de créer un espace de réflexion et d’information où pourront dialoguer ceux qui jugent, et les justiciables.  
  • Réunissant 3 praticiennes et praticiens, la matinée a permis de décrypter les enjeux de l’utilisation d’un vocabulaire commun dans le cadre d’un procès alors même sur les usages et les termes utilisés selon les professions ou les métiers sont bien souvent différents et n’ont pas la même signification. 
De gauche à droite : Anne-Sophie de Lamarzelle, magistrate et responsable d’études et de recherche à l’IERDJ, Sandra Travers de Faultrier, Docteure en droit, Docteure ès lettres, diplômée de Sciences Po Paris et ancienne avocate, Cécile Louis Loyant, Première vice-présidente au tribunal judiciaire d’Evry, Jean-Philippe Pierron, Philosophe, professeur des Universités, Université de Bourgogne et Swati Sengupta, Juriste et interprète.

Le numéro des Cahiers de la Justice, dédié aux langues du procès, s’est penché sur le travail d’interprétation réalisé par les magistrats, avocats, interprètes et experts pour rendre compréhensible la réalité soumise à leur jugement. 

Les professionnels du droit doivent traduire la langue des justiciables, qu’elle soit professionnelle, générationnelle ou sociologiquement marquée, en une langue commune avant d’appliquer les qualifications juridiques appropriées. Ce processus va de l’interprétation d’une langue étrangère au décodage d’un jargon professionnel. 

Les défis de cette traduction sont nombreux : quelles difficultés rencontrent les professionnels dans ce travail de décryptage ? Quels sont les enjeux pour les audiences et les parties concernées ? Plus largement, l’application du droit pousse les praticiens à rechercher constamment le sens des textes, des énoncés et des paroles. 

De gauche à droite : Anne-Sophie de Lamarzelle, magistrate et responsable d’études et de recherche à l’IERDJ, Sandra Travers de Faultrier, Docteure en droit, Docteure ès lettres, diplômée de Sciences Po Paris et ancienne avocate, Cécile Louis Loyant, Première vice-présidente au tribunal judiciaire d’Evry.

Lors de la présentation à l’IERDJ le 17 octobre dernier, trois intervenantes et intervenants ont abordé ces sujets sous différents angles : 

  • Cécile LOUIS LOYANT, Première vice-présidente au tribunal judiciaire d’Evry, a partagé son expérience de la rencontre de la langue d’entreprise et de la langue du droit dans le procès France Télécom. 
  • Swati SENGUPTA, juriste et interprète, a exploré les défis du procès multilingue, en se demandant s’il faut privilégier la traduction littérale ou l’interprétation. 
  • Jean-Philippe PIERRON, philosophe et professeur des Universités à l’Université de Bourgogne, a analysé comment le droit, la justice et la réalité sont saisis par les mots, soulignant l’art d’interpréter. 

Retrouvez l’intégralité des échanges sur la chaine Youtube de l’IERDJ 

Crédit photos : @claireruiz.photographies/ IERDJ