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Entretien avec Marie-Cécile Pineau et Alice Simon de la Direction de la protection judiciaire de la jeunesse

Marie-Cécile Pineau, cheffe du service évaluation, recherche et contrôle (SERC) de la Direction de protection judiciaire de la jeunesse (DPJJ) et Alice Simon, responsable du pôle recherche de la Direction de la protection judiciaire de la jeunesse nous éclairent sur le rôle et les missions de la DPJJ et le lien fort qu’elle entretient avec l’IERDJ.

Alice Simon, responsable du pôle de recherche de la DPJJ et Marie-Cécile Pineau, cheffe su SERC de la DPJJ.

Les deux institutions engagent également des réflexions sur des thématiques jusqu’à présent peu traitées par les travaux de recherche, telles que le rôle du logement dans les décisions judiciaires concernant des mineurs, ou encore la notion de « transition écologique juste » et sa mobilisation pour la réinsertion.

Quelle(s) thématique(s) de recherche la DPJJ souhaite-elle mettre en lumière en 2023 ?

Chaque année, le conseil scientifique de la DPJJ définit deux thématiques de recherche prioritaires, à partir des besoins de recherche identifiés sur le terrain (recensés à travers une consultation des territoires, des fédérations associatives et des partenaires de la PJJ). Les thématiques pour 2023 sont les suivantes : 

  • La parentalité des jeunes suivis en protection de l’enfance ;
  • Le suivi éducatif et le traitement judiciaire des mineurs en situation d’errance.

En plus de ces deux thématiques, qui donneront lieu à des appels à projet de recherche, la DPJJ financera à partir de 2023 une recherche sur la santé et les addictions des mineurs non-accompagnés suivis par la PJJ et une recherche sur la violence dans les établissements de la PJJ.  

Quels liens entretiennent l’IERDJ et la DPJJ dans leur mission de soutien à la recherche ?

L’IERDJ et la DPJJ cofinancent plusieurs projets de recherche, dont ces deux institutions assurent un suivi conjoint. Par exemple, l’IERDJ et la DPJJ cofinancent actuellement une recherche sur la mixité en détention, ainsi que la réalisation d’un documentaire issu du travail de thèse de Julien Hillion sur la colonie pénitentiaire de Belle-Ile-en-Mer. De plus, l’IERDJ et la DPJJ entretiennent des liens partenariaux étroits : les deux institutions échangent régulièrement des informations sur leurs activités et sur les actualités de la recherche sur la justice des mineurs et l’IERDJ est représentée au sein du conseil scientifique de la DPJJ. Ce partenariat sera bientôt renforcé par la mise à disposition d’un agent de la DPJJ à l’IERDJ. 

Quels sont les projets et les activités sur lesquels l’IERDJ et la DPJJ souhaitent collaborer ?

La DPJJ et l’IERDJ ont vocation à s’échanger des informations et à envisager une collaboration sur tous les projets de recherche qui concernent la justice des mineurs, tant sur l’assistance éducative que sur la prise en charge pénale. Pour les années à venir, la réforme du code de la justice pénale des mineurs (CJPM) pourra faire l’objet d’une attention particulière. Les deux institutions engagent également des réflexions sur des thématiques jusqu’à présent peu traitées par les travaux de recherche, telles que le rôle du logement dans les décisions judiciaires concernant des mineurs, ou encore la notion de « transition écologique juste » et sa mobilisation pour la réinsertion.  De plus, la DPJJ et l’IERDJ ont pour projet de rédiger, en lien avec l’observatoire national de la protection de l’enfance (ONPE), une charte éthique de la recherche auprès des mineurs protégés. 

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    Publié le 21 Déc. 2022